Rachida Dati dans Belle-Amie : une ministre incompétente donc agressive avec ses collaborateurs

Livres politiques · 19 fév. 2009 à 18:48

Dati agressive

Après avoir fasciné les Français, Rachida Dati qui s'apprête à quitter le gouvernement, interroge : qui est-elle ? Comment est-elle parvenue à obtenir un ministère aussi prestigieux que la Justice ? Les rumeurs sur ses diplômes falsifiés sont-elles vraies ? Les journalistes Michaël Darmon et Yves Derai ont tenté de répondre à ces questions dans un portrait au vitriol intitulé Belle-Amie.


On a lu pour vous "Belle-Amie". Résumé en 4 épisodes.

Episode 2 : Pourquoi ses collaborateurs démissionnent ?

Belle-Amie

Un livre qui présente une ministre incompétente

Selon les journalistes, Rachida Dati, en plus d'être fainéante, serait incompétente et hystérique. Parce qu'elle n'est pas dupe de ses lacunes, elle perdrait facilement ses moyens au point d'insulter ses collaborateurs. Ainsi, pour préparer une interview, elle n'hésite pas à « convoqu[er] parfois à six heures du matin » son attaché de presse pour lui faire le point sur les grands thèmes de l'actualité.
Jalouse, elle ne supporterait pas que Nicolas Sarkozy puisse féliciter les prouesses du porte-parole Xavier Bertrand pendant la campagne électorale : « Je vais l'exploser. C'est quoi ce Naf-Naf au pays des communicants. C'est qui ce mec ? ». Lors d'un autre épisode tout aussi attristant, Rachida Dati aurait traité de « c... molle » l'un de ses collaborateurs. Un témoin anonyme explique qu' « elle a tellement peu confiance en elle dès qu'il s'agit de parler d'un contenu qu'elle ne se contrôle plus sous l'effet de la peur ».
Pis, Michaël Darmon et Yves Derai rapporte que Belle-Amie est incompétente dans de nombreux domaines et demande à ce que l'on passe du temps à lui expliquer des « notions de base sur des sujets de politique publique » ce qui a le don d'exaspérer ses collaborateurs qui se plient à ses exigences de peur de la voir s'énerver.
Lorsqu'elle est nommée au ministère de la Justice, son angoisse croît davantage encore. Malgré l'aide de ses différents directeurs de cabinet qui démissionnent les uns après les autres, elle ne parvient pas à maîtriser ses sujets ni à aborder les négociations avec les différents partenaires sociaux pour arriver à des accords concernant la réforme de la carte judiciaire. Un collaborateur raconte : « la ministre estimait que les dossiers que nous lui préparions n'étaient jamais assez bien ficelés. Ce perfectionnisme apparent dissimulait une non-tranquillité permanente liée à son manque de maîtrise. Il fallait retravailler la nuit, les week-ends, et au final, elle ne se servait pas des éléments qu'elle nous réclamait. Elle réagissait à l'instinct, au risque de se planter lamentablement ». Lors de la préparation au texte relatif à la lutte contre la récidive, elle épuise définitivement son directeur de cabinet qui abandonne son poste après une nuit particulièrement éprouvante où la ministre lui a demandé plusieurs fois de réécrire le texte sous prétexte qu'il était « nul », en ajoutant : « ce que vous m'avez donné, c'est ni fait ni à faire ! Je ne peux pas prononcer ce discours ».
Finalement, c'est sous la pression que Rachida Dati soumet son texte devant l'Assemblée tremblante de peur. Mais c'est sur son directeur qu'elle rejette l'entière responsabilité de son échec qui en paie les frais : il donne aussitôt sa démission.

Des tensions avec ses collaborateurs dues à son manque de rigueur et de travail

Rachida Dati, contrairement à ses prédécesseurs, souhaite animer elle-même les réunions de cabinet pourtant son comportement est mal perçu. Ses conseillers s'interrogent sur ses connaissances en matière de droit et de justice et vont jusqu'à lui reprocher de demeurer en dehors des débats fondamentaux comme la réforme du parquet, les pôles de compétences par région, etc. Pour tenter d'affirmer son autorité, Rachida Dati se fait alors agressive, n'hésite pas à insulter ses conseillers, à passer outre la hiérarchie pour confier aux uns et aux autres des missions, ce qui crée des discordes avec son chef de cabinet. Mais la garde des Sceaux veut garder les rênes et explique au journaliste Mickaël Darmon : « Ils me font un procès en illégitimité. Ils pensent que je demande une place à côté d'eux. Ce qu'ils n'ont pas compris, c'est que je fais partie de leur monde, je connais leurs codes et c'est pour ça qu'ils ne m'auront pas ! ». Et elle a beau tenter de convaincre les médias qu'elle tient son ministère, ses collaborateurs se montrent bavards : « elle est d'une grande incertitude institutionnelle » aurait lâché l'un d'entre eux...
Elle ne supporte pas davantage son directeur Michel Dobkine qu'elle tente de garder à distance mais dont elle ne peut se passer par ailleurs pour lui écrire ses discours, l'aiguiller sur certains enjeux... Ainsi, le 22 juin 2007, la garde des Sceaux décide de prononcer un discours à Bobigny sur l'état de la justice en France. Elle demande à son directeur de l'aider à composer son discours, mais selon ses conseillers, cette collaboration aurait révélé les « carences » ainsi que « le désordre intellectuel » de Rachida Dati.
D'autre part, la ministre apparaît dans les médias comme une femme superficielle, posant dans des magazines people dans des robes de haute couture. Peu à peu, Nicolas Sarkozy tourne son regard vers elle et ne contient plus sa colère. Les journalistes rapportent que 19 septembre 2008, tandis qu'elle est enceinte, le président aurait déclaré devant son G7: « Elle ferait mieux de travailler. On parle plus de sa grossesse que de la politique pénale ».
Son manque de compétence et son langage outrancier commencent à agacer Nicolas Sarkozy qui l'écarte peu à peu du gouvernement et profite de l'arrivée de l'enfant pour lui proposer de se présenter aux Européennes.



Depuis l'été 2007, les journalistes rapportent que Rachida Dati, si populaire soit-elle, est très mal acceptée par les magistrats et les conseillers de son cabinet. Dans Belle Amie, Michaël Darmon et Yves Derai démontrent pourquoi la garde des Sceaux a poussé ses directeurs de cabinet à démissionner quelques mois seulement après avoir été nommés : non seulement elle ne travaillerait pas suffisamment mais surtout elle serait tout à fait incompétente. Aussi l'insulte et l'agressivité seraient une manière d'asseoir son autorité.



Michaël Darmon, Yves Derai, Belle-Amie, Edition Du Moment, février 2009

*** Liens

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