Xavier Darcos est né le 14 juillet 1947 à Limoges. Il étudie au lycée de Périgueux puis à l’université de Bordeaux. Après avoir obtenu l’agrégation de lettres classiques, il poursuit ses études et obtient des doctorats de latin et de sciences humaines. Il débute alors sa carrière de professeur dans les classes préparatoires aux grandes écoles à bordeaux puis à Paris au lycée Louis le Grand. En 1992, il est nommé inspecteur général de l’Education nationale, ce qui lui permet de connaître en profondeur le fonctionnement des établissements, les programmes et les réformes.
Dès 1993, il s’engage en politique. Il occupe d’abord le poste de conseiller puis de directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale, François Bayrou. Les deux hommes se sont rencontrés dans les prépas à Bordeaux. Par la suite, il sera également le conseiller d’Alain Juppé dans le domaine de l’éducation. En 1997, il devient maire de Périgueux, fonction qu’il occupe aujourd’hui encore.
Quand Jean-Pierre Raffarin devient Premier ministre, il le nomme ministre délégué
de l’Enseignement scolaire sous la tutelle d’un homme avec qui il
n’a point d’affinités, Luc Ferry avec qui il rédige
à l’intention des enseignants et des parents d’élèves
une « Lettre à tous ceux qui aiment l’école »,
pour tenter d’expliquer les réformes à venir, la décentralisation
et surtout établir un bilan de la situation de l’école en
2002. Les manifestations et grèves des professeurs, durant plusieurs mois,
restent dans les mémoires. La collaboration entre les deux hommes s’avère
difficile. Quand Luc Ferry est démis de ses fonctions de ministre en 2004,
Xavier Darcos obtient le poste de ministre délégué à
la Coopération, au Développement et à la Francophonie. Mais
quand Dominique de Villepin prend la place de Jean-Pierre Raffarin, il remercie
Xavier Darcos, François Fillon, et autres fidèles d'Alain Juppé.
Ecarté du gouvernement, il devient alors, grâce à Jacques
Chirac, représentant permanant de la France auprès de l’Organisation
de coopération et de développement économiques. Parallèlement,
toujours actif au sein de l’UMP, il devient chef de l’opposition au
Conseil régional d’Aquitaine.
Quand François Fillon accède au poste de Premier ministre, il propose
à Xavier Darcos le ministère de l’Education nationale, une
victoire pour celui qui n’a pas digéré son éviction
en 2005 par Dominique de Villepin. Cette fois, il sera seul aux commandes. Néanmoins,
au vu des projets et des réformes qu’il compte mettre en œuvre,
Nicolas Sarkozy admet avoir hésité avant d’accepter cette
proposition car le risque était de nommer un homme du sérail qui
n'ait pas le courage de réformer.
Le gouvernement attend donc que le ministre fasse les réformes qui s’imposent
dans l’Education nationale. Néanmoins, il est plus proche de l’école
de la IIIème République que de celle des réformateurs, proches
de Nicolas Sarkozy. Il rejette les démagogies appliquées depuis
de longues années à l’école. Parviendra-t-il, tout
de même, à faire appliquer les réformes demandées par
le président de la République ?