Jean-Pierre RAFFARIN

Origines et formation

Jean-Pierre RAFFARIN

Jean-Pierre Raffarin est né le 3 août 1948, à Poitiers. Son père avait fait lui-même carrière en politique en étant secrétaire d'Etat à l'agriculture sous Mendès-France.
Après une scolarité à Poitiers, il étudie le droit à la faculté d'Assas, à Paris, puis entre à l'Ecole supérieure de commerce de Paris.
Il travaille ensuite dans le privé en tant que directeur marketing des cafés Jacques Vabre notamment. En 1978, à la suite de la démission de son père, il reprend la direction du Crédit immobilier rural de la Vienne.

Carrière politique

Pendant trois ans, entre 1974 et 1977, il est secrétaire général du Mouvement des jeunes giscardiens, puis conseiller technique au ministère du travail jusqu'en 1981. Cette même année, il poursuit sa carrière dans le privé en devenant directeur général d'une société de communication. En 1988, il est élu président du conseil régional de Poitou-Charentes. Cette région devient son fief politique : il occupe notamment le poste de Conseiller municipal de Poitiers (1977-1995) puis celui de maire adjoint de Chasseneuil-du-Poitou (1995-2001).
En 1989, il est élu député européen sur la liste d'union UDF-RPR, conduite par Valéry Giscard d'Estaing. Suite à l'élection présidentielle de Jacques Chirac, il obtient le ministère des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce et de l’Artisanat (entre 1995 et 1997) puis celui des Professions libérales en 1996. A ce poste, il crée une loi voulant limiter l’extension de la grande distribution. Il se fait aussi le défenseur de la décentralisation.
En 1997, il est élu député de la Vienne, poste auquel il a dû renoncer pour entrer au gouvernement.
Après la défaite de la majorité aux élections législatives de 1997, il crée le club « giscardisme et modernité », voulant ainsi montrer qu'il est possible d'unir les trois grandes familles de la droite, RPR, UDF et DL, parti où cette année-là, il est vice-président.
Au lendemain de la réélection de Jacques Chirac à la présidence de la République en mai 2002, Jean-Pierre Raffarin devient Premier ministre. Le président a fait appel à un terrien, représentant « la France d'en bas ». Sa mission est de remporter les élections législatives de 2002. Grâce à une campagne orientée vers les préoccupations de cette « France d'en bas », le RPR parvient à remporter les élections, et devient en novembre 2002, l'Union pour un Mouvement populaire (UMP). Raffarin demeure Premier ministre même lorsque la gauche remporte les élections cantonales et régionales en 2004.
En 2002, il propose, avec fermeté, différentes réformes qui soulèveront les Français : celles des retraites, de la décentralisation et de l'assurance maladie. Raffarin ne cèdera pas malgré les milliers de manifestants et de grévistes. Sa popularité est déclinante mais il ne renonce pas à ses projets. Enfin, en 2004, il fait adopter la loi relative à l'application du principe de laïcité à l'école interdisant tout signe religieux ostensible. Peu soutenu par le président Chirac et réduit dans ses actions par la surmédiatisation de son ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, Raffarin perd de plus en plus de crédibilité auprès des Français. Deux jours après la victoire du « non » au référendum sue le projet de constitution européenne du 29 mai 2005, Raffarin doit présenter sa démission. Dominique de Villepin lui succède immédiatement.