Vidéos · 9 sep. 2007 à 11:35
Cette semaine, Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la politique de la ville, a présenté son projet pour la banlieue au cours du conseil des ministres délocalisé à Strasbourg.
L'ancienne présidente de l'association "Ni putes, ni soumises" a fait sensation en présentant son projet en des termes peu habituels pour un membre du gouvernement. Ainsi, elle déclaré qu'elle appliquerait une "tolérance zéro pour la glandouille". Selon elle, pour sortir les jeunes des banlieues de la délinquance, il ne faut pas "qu'ils traînent et s'emmerdent dans les cités en bas des cages d'escalier, avec toutes les conséquences que ça a". La secrétaire d'Etat aurait même déclaré en plein conseil : "Je vous le dit très cash, maintenant il faut agir. Il est hors de question qu'on continue à se la raconter sur la question des banlieues".
Cette franchise et ces propos sans langue de bois ont manifestement plu au président de la République et au Premier ministre. A la sortie du conseil des ministres, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'elle était parfaitement dans son rôle en parlant ainsi : "C'est la façon pour nous de faire de la politique, c'est-à-dire une façon directe, authentique, avec la volonté de réussir".
Si Fadela Amara a surpris sur la forme, aucune avancée concrète n'a été faite sur le fond. Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait promis un "plan Marshall" pour la banlieue destiné à fournir formation et emploi à plus de 250 000 jeunes de banlieue. Pour l'instant, Fadela Amara affiche sa détermination à mener une politique de la ville ambitieuse. Elle a dressé la liste de tout ce qui ne fonctionnait pas : chômage, violence, économie parallèle, dégradations.
Dans une vidéo, la secrétaire d'Etat annonce de grandes réunions en banlieue pour associer les habitants à son projet, sans en préciser réellement les grandes lignes.
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