Revue de presse du 27 juin 2007 : le temps des femmes en politique ?

Revue de presse · 27 juin 2007 à 09:21

Le temps des femmes

Aujourd'hui, la presse se fait l'écho de la féminisation de la vie politique. Le journal La Croix publie en Une "des femmes qui ouvrent la voie" avec un dossier sur les femmes du gouvernement. Le Monde publie une tribune de Gisèle Halimi qui s'interroge sur la présence réelle des femmes en politiques sous le titre "Elections, le temps des femmes ?"

107 femmes à l'Assemblée

107 femmes ont été élues à l'Assemblée nationale, contre 76 en 2002. La France passe ainsi du 86e au 58ème rang mondial des pays où le nombre de femmes est le plus important au parlement. 61 femmes ont été élues à gauche, 46 à droite. Elles n'étaient que 12% dans l'Assemblée sortante contre 18% aujourd'hui. Si le nombre de femmes augmente à l'Assemblée, on est encore loin de la parité. Depuis la loi de 2000, les partis sont contraints de présenter autant de femmes que d'hommes aux élections sous peine de sanction financière. Mais ni le PS, ni l'UMP ne respectent cette règle : l'UMP n'a présenté que 30% de candidates et le PS 45%.

7 femmes ministres sur 15 membres du gouvernement

Nicolas Sarkozy avait promis la parité. Il l'a respecté, 7 femmes sont entrées au gouvernement à des postes clés, notamment Christine Lagarde à l'économie, Michèle Alliot-Marie à l'Intérieur et Rachida Dati à la justice. A ces 3 piliers du gouvernement s'ajoutent 4 autres ministres-femmes : Valérie Pécresse à l'enseignement supérieur, Christine Boutin à la ville, Roselyne Bachelot à la santé et au sport, Christine Albanel à la Culture.
Seule ombre au tableau, les secrétaires d'Etat qui complètent le gouvernement sont surtout des hommes. Au total, sur 31 membres du gouvernement (ministres + secrétaires d'Etat), on ne compte que 11 femmes.

Le temps des femmes en politique ?

Dans sa tribune du monde, Gisèle Halimi tempère l'enthousiasme ambiant. Durant la campagne présidentielle, un procès en incompétence a été instruit contre Ségolène Royal, notamment parce que c'était une femme. Mais paradoxalement, Gisèle ne prend pas la défense de Ségolène Royal qui serait largement responsable de cette situation en s'interrogeant de manière cinglante : "N'avait-elle pas en définitive choisi la séduction au détriment de la conviction ?". Le temps des femmes en politique n'est pas complètement venu, elles ne représentent encore qu'1/5 de l'Assemblée Nationale et sur les 15 membres du cabinet fantôme désigné par l'opposition de gauche à l'Assemblée, seules deux femmes y figurent. Le chemin, à droite comme à gauche, est encore long vers la parité réelle.

*** Liens

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