Benoît HAMON

Benoit Hamon

Benoît Hamon est membre du Parti Socialiste depuis 1987. Electron libre, il fait partie de la génération montante au sein du PS.

Biographie de Benoît Hamon.

Origines et formation

Benoît Hamon est né le 26 juin 1967 à Saint-Renan, dans le Finistère. Il a passé quelques années de son enfance à Dakar, au Sénégal, pour suivre son père envoyé là-bas dans le cadre de son travail d'ouvrier de l'Arsenal de Brest. A 20 ans, il prend sa carte du Parti Socialiste au lendemain des manifestations lycéennes contre la loi Devaquet. En 1991, il obtient une licence d'histoire mais il est plus intéressé par le militantisme au sein des jeunesses socialistes que par ses études.
Il entre à l'UNEF, le syndicat étudiant, et est salarié pendant 3 mois de la MNEF, la mutuelle étudiante. Mais c'est surtout au sein du Mouvement de la Jeunesse Socialiste que Benoît Hamon se fait connaître.

Ses premiers pas en politique : du MJS aux ministères

En 1993, Michel Rocard accorde l'autonomie au Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS). Une élection interne est organisée en toute transparence et Benoît Hamon en devient le président fondateur entre 1993 et 1995.
Rocardien, il se construit progressivement un réseau et fonde son propre courant "Nouvelle Gauche" au sein du PS. Peu à peu, il gravit les échelons. Entre 1995 et 1997, il est nommé conseiller pour la Jeunesse auprès du premier secrétaire Lionel Jospin. Entre 1997 et 1998, il entre au cabinet de Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, comme conseiller technique chargé de l'emploi des jeunes. Entre 1998 et 2000, il reste au sein de ce ministère mais pour assurer la fonction de conseiller chargé des affaires politiques.

Conseiller municipal, député européen et fondateur du NPS

En 2001, il est élu conseiller municipal de Brétigny-sur-Orge dans l'Essonne. Les défaites de 2002 le poussent vers le secteur privé. Pendant deux ans, il est directeur du planning stratégique de l'institut de sondage IPSOS. Mais en 2004, il se présente dans la liste PS aux Européennes et obtient un poste de député européen à Strasbourg. Dans cet intervalle, Benoît Hamon fonde avec Vincent Peillon et Arnaud Montebourg le NPS, "Nouveau Parti Socialiste", courant situé à la gauche du parti.

Du non au référendum au soutien à Fabius en 2006

En 2005, il fait campagne pour le Non au référendum. En novembre de la même année, lors du congrès socialiste du Mans, Benoît Hamon défend la synthèse et devient secrétaire national du PS, chargé du projet européen. En 2006, lors de la primaire socialiste, il soutient officiellement Laurent Fabius. Il se situe donc sur une ligne très à gauche au PS.

Le gardien du temple socialiste

Lors des législatives 2007, Benoît Hamon est porte-parole du PS. En juillet, il fonde un cercle de réflexion "La Forge" réunissant experts, intellectuels et dirigeants de gauche. Il a également conservé de nombreux contacts au sein du MJS ce qui en fait, encore à 40 ans, le principal homme politique influent des Jeunes Socialistes.
Adversaire de la ligne social-démocrate de Ségolène Royal, il joue le rôle de gardien du dogme. Au moment où de nombreux socialistes proposent une refondation complète du PS et une alliance avec les centristes, Benoît Hamon reste attacher à l'encrage très à gauche du PS. Il fustige ceux qui sont prêts à brader l'héritage socialiste sous prétexte que la social-démocratie ne serait plus que la seule issue.

Benoît Hamon est donc un socialiste qui comptera à l'avenir. Son réseau au sein du PS et du MJS constitue son principal atout. Mais son positionnement très à gauche va à l'encontre de la tendance d'une majorité des socialistes pour qui l'alliance PS-PC Verts a montré ses limites.