Aurélie FILIPPETTI

Aurelie Filippetti

Transfuge des Verts, Aurélie Filippetti s'est mise au Service de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle de 2007. Puis au service de François Hollande pour la campagne présidentielle de 2012. Suite à son élection, elle a été nommée ministre de la culture et de la communication.

Origines et formation

Aurélie Filippetti est née le 17 juin 1973 à Villerupt en Lorraine. Son père, immigré italien qui a travaillé dans les mines, était délégué CGT et militant communiste. Elle a grandi, à Audun-le-Tiche, en face d'une usine de sidérurgie. Issue d'un milieu populaire, Aurélie Filippetti doit son ascension sociale à ses études. Elle quitte sa région après son bac pour entrer à l'École normale supérieure de Fontenay - Saint-Cloud. Elle en sort avec une agrégation de Lettres classiques et entame sa carrière d'enseignante en tant que professeure remplaçante dans des collèges de banlieue.
Elle reste très attachée à ses racines et à une histoire familiale qu'elle a romancé dans un livre intitulé "Derniers Jours de la classe ouvrière" paru en 2005.

Un début de carrière politique chez les Verts (1999-2006)

Bien qu'ayant choisi une carrière d'enseignante, Aurélie Filippetti a d'autres ambitions. En 1999, après la campagne européenne de Daniel Cohn-Bendit, elle entre en politique en adhérant au parti des Verts. En 2001, elle est repérée par Yves Cochet, ministre de l'écologie dans le gouvernement Jospin, et devient "conseillères spéciale". La même année, elle se fait élire conseillère municipale au côté de Lyne Cohen-Solal dans le 5ème arrondissement de Paris. En 2002, elle se présente aux élections législatives et obtient 6,5%.
En 2006, dans la perspective des législatives de 2007, elle souhaite revenir dans sa région natale et demande aux Verts l'investiture dans la circonscription de Longwy. Mais les responsables verts rejettent sa demande. Trop ambitieuse et trop fonceuse dans un parti où il faut montrer patte blanche, Aurélie Filippetti claque la porte du Parti, dénonçant sa confiscation au profit de quelques apparatchiks.

Proche conseillère de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle 2007

Mais la jeune agrégée de lettres va très vite rebondir. Quelques mois avant de démissionner des Verts, elle a envoyé une note sur la Lorraine à Ségolène Royal qui se prépare à briguer l'investiture socialiste pour se présenter à l'élection présidentielle. Elle la revoit pendant l'été. Les deux femmes se lient d’amitié.
Quinze jours après sa démission des Verts, Patrick Mennucci, proche de Ségolène Royal, la contacte et lui propose de rejoindre l'équipe de campagne. A partir de novembre 2006, elle se met au service de la candidate et devient conseillère spéciale en charge de la culture, de l'éducation, de l'environnement et des sujets de société. Pendant la campagne, elle est donc une des plumes de la candidate, multipliant les notes pour renforcer l'argumentaire de Ségolène Royal.

Sa victoire aux élections législatives 2007

Transfuge des Verts au Parti Socialiste, Aurélie Filippetti n'oublie pas son objectif principal : obtenir une investiture pour les législatives dans la circonscription de Longwy, celle que les Verts lui ont refusé. Finalement, elle obtient l'investiture du PS en mai 2007 dans une autre circonscription, la 8e circonscription de Moselle. Face à l'UMP Alain Missoffe, fils d'un ancien ministre du général de Gaulle et frère de Françoise de Panafieu, elle l'emporte au second tour avec 50,96% des voix. A 34 ans, elle fait son entrée à l'Assemblée nationale.



Ministre de la Culture depuis 2012

Cinq ans plus tard, elle soutient François Hollande pour les primaires socialistes en 2011 et intègre son équipe de campagne. Le 16 mai 2012, elle est nommée ministre de la Culture et de la Communication dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.