Revue de presse · 17 oct. 2013 à 10:01 · 
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Mais comment Dominique de Villepin a-t-il financé sa bibliophilie ? C'est la question qu'on pourrait se poser à la lecture d'un article de L'Express évoquant la vente aux enchères de la bibliothèque de l'ancien Premier ministre, qui aura lieu fin novembre à l'hôtel des ventes de Drouot à Paris.
Ce n'est pas la première fois que Villepin met aux enchères des livres rares. En mars 2011, il avait vendu sa collection de livres et documents sur Napoléon Ier et l'Empire et récolté près de 1,2 million d'euros. Mais cette fois-ci, les 400 lots qui figurent dans le catalogue de Drouot devraient lui permettre de dépasser ce chiffre selon L'Express. Car Villepin, grand collectionneur, a des pièces très rares. "La fourchette des estimations oscille entre quelques centaines d'euros pour une édition originale du Retour de l'URSS de Gide à 80 000 euros pour un rarissime exemplaire de Leaves of Grass, long poème de Walt Whitman souvent considéré comme une seconde déclaration d'indépendance américaine", explique l'hebdomadaire.
Parmi les pièces présentées, on trouve des livres dédicacés par d'anciens présidents de la République : l'édition originale et dédicacée du pamphlet de François Mitterrand, Le Coup d'Etat permanent, est estimée à 800 euros. Les Mémoires de guerre du Général de Gaulle, ouvrage dédicacé, pourraient se vendre entre 10 000 et 15 000 euros. D'autres pièces sont encore plus rares : La Condition humaine de Malraux, dédicacée à Louis-Ferdinand Céline, est estimée à 30 000 euros, et L'Homme révolté d'Albert Camus, dédicacé par l'auteur à Jean-Paul Sartre, vaudrait entre 40 000 et 60 000 euros. Plus étonnant encore, Villepin possède un exemplaire de la bande dessinée Tintin au pays des soviets de 1930, issu du premier tirage (1 000 exemplaires seulement) et qui est estimé, aujourd'hui, entre 20 000 et 30 000 euros.
Pourquoi Villepin vend-il cette collection d'une vie ? "A des proches, il a confié ne pas vouloir vivre dans un mausolée de papier. Souhaiter s'alléger, comme il l'avait déjà fait, en 2008, en vendant aux enchères sa bibliothèque impériale", indique L'Express.
Aujourd'hui avocat d'affaires, l'ancien Premier ministre a réussi sa reconversion. En 2010, il a racheté l'ancien hôtel particulier de Sarah Bernhardt, rue Fortuny dans le XVIIe arrondissement pour la modique somme de 3,2 millions d'euros. L'année suivante, il vendait ses livres impériaux pour 1,2 million. Et aujourd'hui, il espère engranger encore plus d'un million d'euros avec ses livres rares. Des chiffres qui donnent le tournis.
*** Source
- Jérôme Dupuis, "Villepin se livre aux enchères", L'Express, 16.10.2013
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