Quelles sont les causes de la crise en Guadeloupe ?

breve · 11 fév. 2009 à 21:32

Crise en Guadeloupe

Depuis le 20 janvier, la Guadeloupe est en grève. Deux conflits distincts sont à l'origine de la paralysie de l'île. Dès le 19 janvier, un collectif regroupant les gérants des 115 stations-service de la Guadeloupe a donné le mot d'ordre de la fermeture de leurs commerces. Le lendemain, une grève générale des 52 organisations réunies dans un « Comité contre l'exploitation outrancière » (LKP) prend le relais pour réclamer une baisse des prix ainsi qu'une hausse des salaires les plus bas. Le 1er février, Yves Jego, le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer se rend à Pointe-à-Pitre pour tenter d'apaiser les tensions. En vain...


Retour sur la crise en Guadeloupe.

Première cause : le prix du carburant

Le 19 janvier, les gérants des 115 stations-service de la Guadeloupe appellent à une fermeture illimitée de leurs entreprises. L'île est paralysée et l'essence se fait rare. Pour connaître exactement la situation, Yves Jégo a commandé une mission d'inspection après de ces compagnies dont les résultats seront rendus à la fin du mois de février. En cause les compagnies pétrolières et le système de distribution de l'essence dans les DOM-TOM. L'enquête montre que ces compagnies s'enrichissent de façon douteuse sur le dos des consommateurs qui payeraient des approvisionnements d'après une « une formule intangible ».
L'Etat est également mis en cause parce qu'il se montrerait incapable de justifier la base de calculs des prix du carburant dans les Dom-TOM. D'autre part, les gérants demandent la garantie qu'il n'y ait plus de nouvelle station-service dans l'île. Le « comité contre l'exploitation outrancière » (LKP) a rejoint les revendications des gérants pour demander que le prix du pétrole soit revu à la baisse. Yves Jégo a répondu à cette attente en proposant une baisse de 6 centimes d'euros du prix du carburant à la pompe, décision qui devrait s'appliquer dès lundi 9 février.

Deuxième cause : le coût de la vie

Le 20 janvier, le « comité contre l'exploitation outrancière » (LKP) qui regroupe 52 organisations lance une grève générale pour réclamer un certain nombre de revendications. Comme les gérants des stations-service, il demande une baisse immédiate du prix des carburants. Mais ce n'est pas tout, il attend une baisse du coût de la vie qui passerait par la baisse du prix des aliments ainsi qu'une revalorisation des salaires minimum de 200 euros.
Le 4 février, Yves Jego, après avoir négocié avec les responsables de la grande distribution en Guadeloupe, est parvenu à obtenir une baisse de 10% du prix sur une centaine de produits de base. Pourtant, le lendemain, entre 15000 et 20000 manifestants se rassemblent à Fort-de-France contre la vie chère et pour une grève générale.
Si l'une des revendications principales a été entendue par l'Etat, celle sur la hausse des bas salaires l'a été nettement moins. Yves Jego a dû rentrer précipitamment à Paris, rappelé par un Premier ministre rétif aux promesses que son secrétaire d'Etat est prêt à faire concernant la revalorisation des salaires. En effet, François Fillon estime que l'Etat ne peut pas se substituer aux partenaires sociaux et par conséquent, celui-ci doit rester en dehors de ces revendications. 45 000 Guadeloupéens seraient concernés par cette revalorisation. Toutefois, l'Etat garantit un versement anticipé du revenu de solidarité active (RSA) dès le premier trimestre 2009.

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