Vidéos · 6 déc. 2007 à 22:01
Une nouvelle étape a été franchie dans l'affaire des otages en Colombie. Ingrid Betancourt est retenue en otages depuis plus de 5 ans dans la jungle par les FARC. La semaine dernière, une preuve de vie a été récupérée par les autorités colombiennes montrant Ingrid Betancourt en pleine détresse. Elle a notamment laissé une lettre dans laquelle elle exprime son désespoir et indique qu'elle souffre physiquement.
Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy s'est adressé en personne à Ingrid Betancourt dans un message audio et aux FARC dans une vidéo. Jamais un président de la République ne s'était autant impliqué pour la libération de la franco-colombienne. La famille Betancourt et la classe politique ont salué cet engagement sans précédent du plus haut représentant de l'Etat en France.
Dans son message aux FARC, Nicolas Sarkozy demande la libération immédiate d'une femme en danger de mort. Il s'engage à trouver une issue négociée avec les FARC pour un échange humanitaire entre les otages politiques et les guérilléros incarcérés dans les prisons colombiennes. Le président de la République a voulu mettre le leader des FARC au pied du mur : "M. Marulanda, vous pouvez réaliser ce rêve, vous pouvez sauver cette femme, vous pouvez montrer au monde que les Farc comprennent les impératifs humanitaires. M. Marulanda, vous portez une lourde responsabilité".
Dans la journée, les FARC ont répondu à Nicolas Sarkozy en lui demandant d'être impartial s'il veut jouer le rôle de médiateur. Dans leur communiqué, les FARC font la précision suivante : "Une médiation internationale ne doit pas favoriser une partie ou une autre, sous peine de perdre sa crédibilité (...) Un échange est un échange. Tout accord international sur ce sujet doit le reconnaître". Autrement dit, ils refusent une libération sans contre-partie.
En réalité, le geste de Nicolas Sarkozy avait à la fois valeur de symbole pour montrer son implication personnelle et lui permettait aussi de reprendre la main sur le dossier en faisant une proposition. Le premier impératif pour le chef de l'Etat est de ne pas être instrumentalisé par les FARC et le gouvernement colombien, c'est la raison pour laquelle il souhaitait ne pas subir un agenda imposé par l'une ou l'autre des parties.
Maintenant que chacun a montré sa détermination, un travail sous-terrain va débuter. Des contacts directs vont être établis entre des émissaires de l'Elysée et des FARC pour commencer à négocier. Si l'issue est incertaine, nul doute que l'engagement de Nicolas Sarkozy change la donne.
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Infos : site web officiel du comité de soutien d'Ingrid Betancourt
