breve · 20 sep. 2007 à 22:10
Candidat au poste de directeur du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn passait son grand oral aujourd'hui devant 24 administrateurs de l'institution. Lors de son audition, DSK a expliqué qu'il fallait revoir le fonctionnement même du FMI.
A l'origine, le FMI est un fonds censé aider les PED en difficultés. En échange d'une aide financière, les Etats s'engagent à faire des efforts budgétaires, à diminuer leur déficit. La plupart du temps, ces efforts demandés se traduisent par une hausse des recettes (l'Etat augmente ses impôts), une baisse des dépenses (moins d'allocations sociales, baisse des dépenses liées à l'éducation) et une libéralisation du marché. Dès lors, le FMI est souvent accusé de tous les maux par les PED qui se voient contraints de prendre des décisions pas toujours favorables à la population à court terme.
Tout le problème est donc de gérer des impératifs contradictoires : assainir les finances d'un Etat, contribuer au bien-être de la population en multipliant les dépenses sociales. Le FMI étant une institution économique et monétaire, elle ne s'occupe que de l'aspect économique.
Dominique Strauss-Kahn s'est donc engagée à réformer le FMI, faire en sorte que les PED ne sentent plus lésés par l'institution. Mais tout ça prendra du temps, et au détour d'une phrase, DSK a expliqué qu'il s'engageait à occuper la totalité de son mandat de cinq ans à la tête de l'institution de Washington, s'il devait y être nommé.
Favori de l'élection, DSK devrait être désigné directeur du Fonds Monétaire International fin septembre/début octobre. Son mandat prendrait donc fin en octobre 2012. Or, l'élection présidentielle française doit se dérouler en mai 2012. Autrement dit, si DSK respecte son engagement et remplit ses fonctions jusqu'au terme de son mandat de directeur du FMI, il indique, de fait, qu'il ne participera pas à l'élection présidentielle de 2012.
