La semaine politique : mariage pour tous, et dérapages pour quelques-uns

La Semaine politique · 3 fév. 2013 à 23:50 · Commentaires 0

La Semaine politique du 28 janvier au 03 février

Semaine du 28 janvier au 03 février 2013

Pas de Bible à l'Assembée nationale cette semaine, mais un arrière-goût de dérapages homophobes. Quatorze ans après le vote du Pacs, l'Assemblée examine le texte instaurant le mariage gay. Avec comme un air de déjà vu : une avalanche d'amendements de l'UMP pour faire obstruction, des propos à la limite de l'homophobie, et des débats parlementaires pas forcément à la hauteur de l'enjeu. Dans la série des pires amendements, on peut par exemple relever ceux du député d'extrême-droite, Jacques Bompard, qui suggère d'autoriser le mariage des mineurs ou les mariages incestueux. Moins extrême mais tout aussi absurde, des députés UMP proposent de supprimer l'adoption des célibataires. Le vote solennel du texte est prévu mi-février, mais les débats pourraient se prolonger.

Pendant ce temps, la guerre au Mali se poursuit. Les armées franco-maliennes remontent vers le Nord. Les villes de Gao et Tombouctou ont été reprises. Lors d'une visite surprise au Mali, François Hollande est venue justifier la guerre : "Nous nous battons en fraternité, Maliens, Français, Africains, parce que moi je n'oublie pas que lorsque quand la France a été elle-même attaquée (...), qui est venu alors ? C'est l'Afrique, c'est le Mali. Merci, merci ! Nous payons aujourd'hui notre dette à votre égard", a-t-il déclaré. Des victoires et un discours qui n'éclipsent pas les premiers dérapages après la "libération" des villes. Des pillages et des exactions contre les Touareg ont notamment été constatés à Gao.

Revue de presse du 28 janvier au 03 février

L'AUTRE SEMAINE POLITIQUE

Top 5 des informations de la semaine.

1. Face à Montebourg, Laurent Wauquiez invente des suppressions d'emplois et une fermeture de site

Devant 2,2 millions de téléspectateurs, Laurent Wauquiez a voulu frapper fort en dénonçant l'inefficacité du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg. Lors de l'émission Des paroles et des actes, diffusée sur France 2 jeudi 24 janvier, le vice-président de l'UMP a pris un exemple très concret pour désarmer son adversaire : "Vous avez laissé faire la région Ile-de-France, qui est une région socialiste. Cent salariés vont dans un mois perdre leur emploi, parce que cette région dans un de ses marchés publics a décidé de changer son marché et de le dessaisir d'une entreprise qui était en Europe, en France, pour l'affecter à une entreprise localisée au Maroc. Et vous n'avez rien fait". Vraiment ? Et Wauquiez d'insister quelques minutes plus tard : "Le centre ferme dans un mois, et tout le monde pourra le juger. J'ai eu des représentants des salariés, cent salariés Monsieur Montebourg, parce que tout ceci, c'est pas juste des marinières, c'est des emplois, c'est des salariés : cent salariés qui perdent leur emploi sur ce sujet". Sauf que tout est faux, ou presque. >> Lire l'article

Wauquiez invente des licenciements

2. Le bonus de Najat Vallaud-Belkacem serait en fait de 4 238 euros par mois pour un salaire total de 14 178 euros brut

Du brut, du net et une bonne calculette. Il y a près d'un mois, reprenant une information du Nouvel Observateur, nous avions écrit que Najat Vallaud-Belkacem gagnait 12 697 euros brut par mois grâce à ses 2000 euros de bonus en tant qu'élue locale. Problème : le magazine Capital vient de publier des chiffres différents de ceux du Nouvel Observateur. Le petit bonus de Najat Vallaud-Belkacem serait beaucoup plus élevé. >> Lire l'article

Revenus 2013

3. Le salaire de la ministre Anne-Marie Escoffier : 11 245 euros par mois grâce à son bonus de 1805 euros du conseil général de l'Aveyron

Qui connaît Anne-Marie Escoffier ? Cette ancienne préfète est ministre déléguée dans le gouvernement Ayrault. Et grâce au cumul des mandats, elle perçoit 11 245 euros brut par mois. >> Lire l'article

Salaire d'Anne-Marie Escoffier

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