Le voyage de Noces de Nicolas Sarkozy à Gandrange se termine mal

Revue de presse · 3 fév. 2009 à 22:07

Nicolas Sarkozy à Gandrange

C'était le 4 février 2008. Nicolas Sarkozy était en déplacement à l'usine sidérurgique d'ArcelorMittal à Gandrange, en Moselle, pour annoncer aux 400 salariés venus l'écouter que l'Etat allait les aider. Le PDG du groupe ArcelorMittal Lakshmi Mittal avait annoncé la fermeture de l'aciérie électrique et d'une installation de laminage, entraînant la suppression de 575 des 1 108 emplois de l'usine. Nicolas Sarkozy s'était engagé à faire prendre en charge par l'Etat "tout ou partie des investissements nécessaires" pour maintenir le site en activité. Venu annoncé la bonne nouvelle, le chef de l'Etat, marié depuis 24 heures, n'avait pu s'empêcher un bon mot : "Je dois dire que Gandrange, comme voyage de noces, y a pas mieux".

Un an après, le voyage de noces de Nicolas Sarkozy se termine mal puisque l'Etat n'a pas tenu ses engagements, le président de la République n'est pas retourné sur le site comme il l'avait promis et les 575 emplois vont bien être supprimés.

Revue de presse du mardi 03 février 2009

- Le JDD : La "trahison" de Gandrange
- Reuters : Une députée PS dénonce la "trahison" de Gandrange
- AFP : ArcelorMittal Gandrange : élus et syndicats lorrains accusent Sarkozy de mensonge

Quand Nicolas Sarkozy promettait l'aide de l'Etat...


"L'Etat est prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires (...) Nous sommes prêts à faire le nécessaire, quel que soit le propriétaire (de l'usine) car notre objectif c'est de garder des usines ouvertes en France (...) Soit nous arrivons à convaincre Lakshmi Mittal, le patron d'ArcelorMittal, et nous investirons avec lui, soit nous trouvons un repreneur, et nous investirons avec lui".

Et le président de conclure : "Gandrange comme voyage de noces, y a pas mieux".

Europe 1 et le Journal du Dimanche épinglent Nicolas Sarkozy

D'ordinaire, ce type de promesses non tenues ne fait pas vraiment la Une des journaux. Le "droit de suite" n'est pas une pratique très répandue. Pourtant, cette fois-ci, plusieurs médias se sont penchés sur le dossier... notamment ceux issus du groupe Lagardère, qu'on soupçonne très régulièrement d'être trop indulgent avec Nicolas Sarkozy. Ainsi, dans la matinale d'Europe 1, un reportage est revenu sur la promesse non tenue, des ouvriers déçus ont témoigné, la députée socialiste, Aurélie Filippetti, a témoigné également pour dénoncer une opération de communication du président qui n'a pas été suivie des faits.



Le Journal Du Dimanche, autre média appartenant au groupe Lagardère, est lui aussi revenu sur cette promesse non tenue avec un titre choc : La "trahison" de Gandrange. Pas vraiment sarkozyste comme titre.

La trahison de Gandrange

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