Rétrospectives · 8 juil. 2007 à 10:45
Pendant 10 jours, Politique.net propose une petite rétrospective des 6 mois de campagne électorale de l'année 2007 : le départ de Jacques Chirac, la percée d'Olivier Besancenot malgré les divisions de l'extrême gauche, l'échec des écologistes, l'effondrement de Jean-Marie Le Pen, l'échappée solitaire de François Bayrou, les ratés de la campagne de Ségolène Royal, la victoire de Nicolas Sarkozy et le début de sa présidence.
Aujourd'hui, retour sur la campagne de l'extrême gauche.
En 2007, presque la moitié des candidats sont issus de l'Extrême gauche. Comment expliquer une telle division ? Si Arlette Laguiller, Marie-George Buffet, Olivier Besancenot, José Bové, Gérard Schivardi ont des convictions très proches, ils cultivent leur différence justement pour tenter de faire la différence dans les urnes.
Extrême gauche : quelles sont les différences entre les 5 candidats ?
Arlette Laguiller s'adresse avant tout aux travailleurs. Contrairement à Marie-George Buffet et Olivier Besancenot, il n'y a pas de volonté d'unité dans son discours. Lutte Ouvrière n'a pas cherché à défendre une candidature unique de l'Extrême gauche. Son discours est surtout un discours de classe et d'une lutte entre les travailleurs et le patronat. Présente à l'élection présidentielle depuis 1974, elle est la figure historique des anticapitalistes. Elle entame sa sixième et dernière campagne présidentielle.
Vidéo : Les propositions d'Arlette Laguiller
Elle déplore notamment la faiblesse des impôts directs (Impôts sur le revenu, ISF) qui sont payés de manière proportionnelle en fonction de son revenu. Aujourd'hui, l'essentiel des recettes de l'Etat provient des impôts indirects comme la TVA, impôt injuste par excellence puisque tout le monde paye la même somme quel que soit son revenu.
Vidéos : Les propositions de Marie-George Buffet sur la fiscalité
Une idée reçue circule à propos des extrêmes. Ils se rejoindraient sur certains sujets. Olivier Besancenot a rejeté tout rapprochement d'analyse avec Le Pen en rappelant le programme du leader d'extrême droite : diminution de l'impôt sur les sociétés pour les entreprises, diminution de l'impôt sur les plus-values boursières, diminution de l'impôt sur les grandes fortunes. Le Pen veut même supprimer l'impôt sur le revenu qui est pourtant l'impôt le plus juste puisqu'il s'agit d'un impôt progressif : plus le salaire est élevé, plus le taux d'imposition est important. Autrement dit, si Le Pen peut avoir un discours populiste de défense des ouvriers pour tenter de séduire les classes populaires, il propose un programme qui ferait exactement le contraire.
Besancenot / Le Pen : les extrêmes ne se rejoignent pas
Finalement, seul Olivier Besancenot parvient à se sortir de l'élection présidentielle avec 4,08% des voix. Il arrive en cinquième position juste derrière Jean-Marie Le Pen. En revanche, tous les autres candidats d'extrême gauche ont été balayés : 1,93% pour Marie-George Buffet, 1,33% pour Arlette Laguiller, 1,32% pour José Bové, 0,34% pour Gérard Schivardi.
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