Revue de presse · 16 jan. 2015 à 12:50 · 
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Le décalage des discours des responsable politiques est toujours fascinant. Pendant la primaire PS de 2011, Ségolène Royal souhaitait ramener le nucléaire à une "énergie d'appoint" et elle voulait même en sortir à une "échéance de quarante ans maximum". Difficile de faire plus écolo. Quatre ans plus tard, Ségolène Royal est ministre de l'écologie. Et que pense-t-elle du nucléaire ? Exactement l'inverse : "Il faut programmer la construction d'une nouvelle génération de réacteurs, qui prendront la place des anciennes centrales lorsque celles-ci ne pourront plus être rénovées", a-t-elle déclaré dans une interview à l'Usine Nouvelle.
"C'est une inflexion majeure de la politique énergétique. Et la première fois, depuis le retour de la gauche au pouvoir en mai 2012, qu'un membre du gouvernement est aussi explicite sur l'avenir du nucléaire", constate Le Monde. Certes, Royal, qui n'est pas à une contradiction près, a également déclaré qu'il fallait aussi "sortir du tout-nucléaire" et que "la montée en puissance des énergies renouvelables doit s'accélérer". Mais dans le même temps, elle a tout fait pour exclure une proposition des Verts, qui souhaitaient limiter à 40 ans la durée de vie des centrales, ce qui aurait obliger le gouvernement, à terme, de fermer vingt réacteurs. Et de fermeture définitive, il n'en est plus question. Difficile à suivre...
*** Source
- Jean-Michel Bezat, "Ségolène Royal annonce une relance de l'énergie nucléaire", Le Monde, 15.01.2015
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