Libye, Côté d'Ivoire, Afghanistan : ce que gagnent les réservistes français mobilisés par l'armée

Le Canard enchaîné · 11 avr. 2011 à 08:06

Réservistes de l'armée française

La guerre n'est pas perdue pour tout le monde. En Libye, la coalition s'enlise titre ce matin Libération. En Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo n'a toujours pas rendu le pouvoir malgré l'intervention armée de la France. En Afghanistan, le contingent français est plus que jamais mobilisé. Trois pays, trois fronts et autant de militaires français mobilisés. A quel prix ? Avec la révision générale des politiques publiques (RGPP) et les économies qui vont avec, l'armée française a perdu 54 000 postes ces dernières années selon Le Canard enchaîné du 6 avril 2011. Or, les troupes commencent à manquer en raison de la multiplication des interventions armées.


Dans ces conditions, l'armée doit faire appel à ses réservistes : plus de 32 000 anciens militaires sont susceptibles d'être mobilisés.



"Et ces renforts se frottent les mains d'après Le Canard enchaîné. Ayant pris leur retraite avant 60 ans, ces anciens militaires retravaillent déjà dans le civil. Et reprennent, en plus, du service à la demande. Jusqu'à 90 jours par an, ce qui fait quand même trois mois, pour les plus mordus ou les plus gourmands. Les indemnités ne sont pas imposables et permettent d'améliorer l'ordinaire : 92 euros par jour pour un adjudant et 160 euros pour un colonel, qui perçoit, une fois retourné à la vie civile, 3 868 euros par mois. Trente petits jours de solde rapporteront 4 800 euros net". Vite, la guerre !


Source : Brigitte Rossigneux, "En réserve de la patrie", Le Canard enchaîné n°4719, 6 avril 2011




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