Olivier BESANCENOT

Ses premiers pas en politique

Olivier Besancenot

Olivier Besancenot est né en 1974, à Levallois-Perret. Fils d’une psychologue scolaire et d’un enseignant, il s’engage très jeune dans l’action militante. A Vernon (dans l’Eure), au lycée, il s’engage dans des causes antiracistes. Il participe aux mouvements lycéens et aux manifestations contre la guerre du Golfe en 1990. Il adhère dans un premier temps aux Jeunesses Communistes Révolutionnaires (JCR). Puis à 17 ans, entre à la Ligue communiste révolutionnaire.
A 18 ans, il s’installe à Paris pour faire des études d’histoire à la faculté de Nanterre. Il obtient une licence. En tant qu’étudiant, il travaille comme magasinier dans une grande surface dans laquelle il crée une section syndicale CGT. En décembre 1995, il participe activement aux grèves durant le grand mouvement social touchant tous les services du tertiaire. En 1995, il est élu par la Ligue pour représenter le parti et l’organiser. En 1997, n'ayant trouvé un emploi correspondant à sa formation, il devient facteur à Neuilly-sur-Seine. Il entre alors au syndicat SUD-PTT. Côté politique, encouragé par Alain Krivine, il devient attaché parlementaire européen entre 1999 et 2000.

Sa candidature à l’élection présidentielle de 2002

Olivier Besancenot n’a que 28 ans en 2002. Pourtant Alain Krivine sent qu’il est dépassé pour se présenter lui-même aux élections présidentielles car trop en dehors de l’action militante de son parti. Il propose donc de trouver un autre candidat qui saura mieux porter le message et le programme de la LCR.
En 1997, il avait déjà proposé à Olivier Besancenot de participer au parlement européen, il le sollicite donc de nouveau pour devenir le candidat à l’élection présidentielle. Lors de son premier meeting, Olivier Besancenot affirme que « nos vies valent plus que leurs profits ». Il souhaite donc une répartition équitable des biens, l’augmentation de tous les salaires, l’interdiction des licenciements pour les entreprises qui font des bénéfices. Bref, il s’attaque au capitalisme comme le fait depuis des décennies la LCR.
Mais en tant que porte-parole de la Ligue, il affiche une image nouvelle, plus jeune du parti, loin du trotskisme (revendiqué par Krivine). Finalement, Besancenot, avec son programme et son franc-parler, parvient à recueillir 4.27% des suffrages au premier tour des présidentielles. Il a marqué son indépendance d’esprit, vis-à-vis de la LCR et de Lutte ouvrière quand Chirac et Le Pen se sont retrouvés tous deux au second tour. En effet, contrairement à Arlette Laguiller, hostile à la droite, et qui a donné pour consigne de ne pas voter, le candidat LCR a voulu mobiliser les électeurs contre Le Pen.

Du Non au référendum européen de 2005 à la présidentielle de 2007

En 2004, il appelle à voter « non » au référendum sur la Constitution européenne.
Depuis 2005, il s’engage, au sein de l’association Devoirs de mémoire, aux côtés du rappeur Joey Starr contre le traitement postcolonial infligé aux minorités.
En 2006, tandis que l’élection présidentielle de 2007 se prépare, Olivier Besancenot refuse de s’associer à un rassemblement antilibéral qui permettrait de proposer une candidature commune. Ce refus est lié à une divergence de fond : la LCR veut clairement rompre avec la « gauche libérale » c’est-à-dire le Parti Socialiste. Or, un certain nombre d’antilibéraux, à commencer par les communistes, ne veulent pas rejeter une possible alliance avec le PS pour un programme de gouvernement. Olivier Besancenot refuse cette stratégie, il veut rester indépendant et ne pas faire de compromis. D’ailleurs, à de multiples occasions, il a montré son hostilité à l’égard de la candidate Ségolène Royal.
Le 25 juin 2006, lors de la conférence nationale de la LCR, Olivier Besancenot est désigné candidat pour l'élection présidentielle de 2007. Après des difficultés réelles, il est parvenu à obtenir, dans les dernières heures avant la clôture officielle de la collecte, les 500 signatures lui permettant de participer au premier tour de l’élection présidentielle. A de nombreuses reprises, Olivier Besancenot a dénoncé les manœuvres du PS qui ont interdit aux élus PS de donner leur parrainage à un autre candidat que Ségolène Royal.