
En politique, un "livre blanc" est un rapport qui définit les 
objectifs d'une politique sur le long terme. En France, plusieurs livres blancs 
ont été publiés dans tous les domaines d'intervention de 
l'Etat : livre blanc sur la défense, sur la fonction publique, sur l'éducation, 
etc.
A chaque fois, la rédaction de ces rapports est confiée à 
un groupe d'experts qui font des propositions concrètes au gouvernement. 
Ce document sert de base de travail pour la préparation d'une loi. Mais 
pourquoi dit-on livre blanc ? 
L'origine de l'expression "livre blanc" remonte au début du XXe siècle en Grande Bretagne. A l'époque, toutes les lois et les grands rapports britanniques étaient brochés avec des reliures épaisses de couleur bleue. Mais le format n'était adapté qu'aux ouvrages très épais. Les rapports plus fins étaient donc reliés avec une autre reliure, plus fine, de couleur blanche. Par la suite, ces rapports ont été surnommés "livre blanc" en référence à la reliure blanche, différente des livres bleus traditionnels.
Les premiers livres blancs officiels ont été publiés dans 
les années 1920 en Grande Bretagne à propos du mandat britannique 
en Palestine. Le premier livre blanc pour la Palestine, connu sous le nom de "livre 
blanc de Churchill" a été publié le 3 juin 1922. Il 
rappelle les différentes règles d'administration de la Palestine, 
sous contrôle britannique à l'époque. D'autres rapports suivront 
en 1930 et 1939.
Après le livre bleu et le livre blanc, apparaît le terme de livre 
vert en 1967, toujours en Grande Bretagne. L'expression vient des journaux britanniques 
qui avaient rendu compte d'un rapport du gouvernement, broché dans une 
reliure verte. La presse avait alors fait un raccourci en parlant de livre vert. 
Aujourd'hui, les gouvernements ont conservé les deux expressions "livre 
blanc" et "livres verts" pour désigner des rapports officiels 
contenant des mesures et des objectifs à long terme. Aujourd'hui, on appelle 
"livre vert" un document de réflexion commandé par le 
gouvernement et qui contient toute une série de propositions, d'idées 
sur un sujet donné. L'objectif est de lancer le débat d'idées. 
Vient ensuite le livre blanc, plus compact que le livre vert et plus concret : 
un tri a été effectué par rapport au document précédent 
et des propositions concrètes ont été formulées. Une 
fois le livre blanc publié, le gouvernement a la charge de transformer 
toutes les propositions en texte de lois, sans être contraint de tenir compte 
de tous les avis et propositions qui figurent dans le livre blanc. 
 
Aujourd'hui, la plupart des Etats ont repris les deux appellations "livre 
blanc" et "livre vert". La commission européenne commande 
elle-aussi ce type de document et publie en ligne ces "livres verts" 
sur son site internet.