Edouard BALLADUR

Origines et formation

Edouard BALLADUR

Fils de banquier, Edouard Balladur est né en Turquie à Izmir, en 1929. Quelques années plus tard, sa famille immigre en France, à Marseille. Il fait ses études chez les frères des Ecoles chrétiennes.
Edouard Balladur fait d'abord des études de droit à l'Institut d'études politiques de Paris et obtient son diplôme en 1950. Il entre ensuite en 1955 à l'ENA.

Carrière politique

D'abord auditeur au Conseil d'Etat, il entre ensuite comme Conseiller social au cabinet de Georges Pompidou. Très apprécié du ministre, il devient son plus proche collaborateur. C'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Jacques Chirac. Il mène, durant ces années, une politique de relance de la négociation sociale : il s'occupe des ordonnances sur la sécurité sociale et signe un accord sur le chômage partiel.
Lors de la crise de mai 1968, il est très ébranlé et ne s'en remet pas. Quand Pompidou quitte le gouvernement, Balladur le suit. Il mène sa campagne électorale : Pompidou est élu Président de la République. Dans le gouvernement, il devient secrétaire général adjoint puis entre au ministère des Affaires étrangères. La mort de Georges Pompidou l'affecte tant qu'il s'éloigne pendant près de douze ans de la politique. En effet, Giscard d'Estaing lui confie l'ambassade du Vatican. Entre 1977 et 1986, il est PDG de sociétés privées.
Il revient en politique en 1984 comme conseiller d'Etat. En mars 1986, il est élu député RPR de Paris. Quand Jacques Chirac devient Premier ministre de la première cohabitation, il lui donne le poste de ministre d'Etat en charge de l'Economie, des Finances et de la Privatisation. Balladur privatise ainsi plusieurs entreprises publiques comme la Société Générale, ce qui rapporte 70 milliards de francs. Il quitte cette fonction en 1988 et est réélu député.
En mars 1993, lors des élections législatives, où la majorité revient à droite, François Mitterrand nomme Edouard Balladur Premier ministre de la deuxième cohabitation. Celui-ci mène une politique économique austère, visant à réduire les déficits, en privatisant encore certaines entreprises comme Elf-Aquitaine ou Rhône-Poulainc.
Ayant acquis une certaine popularité auprès des Français, il se présente aux élections présidentielles de 1995, soutenu par l'UDF et une partie des dirigeants du RPR comme Nicolas Sarkozy et Charles Pasqua. Jacques Chirac perçoit cette candidature comme une trahison, lui qui lui a permis d'entrer au gouvernement et d'être nommé Premier ministre. A la surprise générale, Balladur est éliminé au premier tour avec 18,5 % des voix. Sans hésitation, il se range derrière Jacques Chirac. Le nouveau Président de la République, Chirac, ne l'appelle pas dans son équipe.
Il retrouve dès lors son poste de député. Il se présente comme tête de liste RPR-UDF aux élections régionales en mars 1998 mais est devancé par le socialiste Jean-Paul Huchon. En 2002, lors des élections législatives, il est élu député de Paris (dans la 12ème circonscription) à 54,17 % des voix. Il se présente aux élections législatives pour devenir président de l'Assemblée nationale, mais c'est Jean-Louis Debré qui est préféré. Balladur y préside alors la Commission des affaires étrangères.