L'objectif de ce dispositif est d'empêcher un contribuable de payer trop d'impôts par rapport à ses revenus. Aujourd'hui, au maximum, un contribuable peut laisser aux impôts jusqu'à 60% de ses revenus. Ainsi, quand on additionne l'impôt sur le revenu, les impôts locaux, et pour les plus riches, l'Impôt sur la Fortune (ISF), cela ne doit pas dépasser 60% du revenu. Si ce montant dépasse ce chiffre, le contribuable bénéficie d'une exonération, dit plus simplement, d'une baisse d'impôts.
C'est le gouvernement de Dominique de Villepin qui a créé le bouclier fiscal en 2006. Auparavant, l'Etat prélevait les impôts sans se soucier du montant de ceux-ci. Ainsi, un contribuable pouvait laisser au fisc plus de 60% de ses revenus. Or, ceci expliquerait le départ des Français les plus riches vers des "paradis fiscaux", c'est-à-dire les pays où les impôts sont moins élevés.
Le bouclier fiscal est un dispositif très controversé car il bénéficie, pour l'essentiel, aux plus riches. En effet, les individus assujettis à l'Impôt sur la Fortune sont peu nombreux. Et ce n'est pas la classe moyenne, ni les ouvriers qui consacrent plus de 60% de leurs revenus à l'impôt. Cette disposition s'adresse donc à l'électorat le plus riche.
Nicolas Sarkozy s'engage à baisser à 50% le bouclier fiscal. Ségolène
Royal compte le supprimer.
Pour plus d'informations : Article du journal Les échos