Prêts toxiques : la dette des hôpitaux a augmenté de 500 millions d'euros en seulement deux semaines à cause de la Suisse

Revue de presse · 10 fév. 2015 à 12:06 · Commentaires 0

Dette des hôpitaux

Les hôpitaux n'avaient pas besoin de ça. Le 15 janvier, la Suisse a décidé de rendre sa monnaie "flottante" et de ne plus l'indexer sur l'euro. Conséquences : le franc suisse s'est apprécié de 17%. Une opération purement monétaire, aux conséquences catastrophiques pour... les hôpitaux français. Car des hôpitaux ont souscrit à des prêts toxiques.

Pour bien comprendre, il faut remonter au lancement du "plan hôpital 2007". Comme l'a expliqué Le Parisien, l'Etat a incité les hôpitaux à s'autofinancer en contractant des prêts. Les banques leur ont alors proposé des prêts intéressants mais risqués, car indexés sur des taux très variables, comme le taux de change entre l'euro et le franc suisse. C'est ce qu'on appelle des "prêts toxiques", dans la mesure où ils peuvent entraîner une explosion de la dette.


Et c'est exactement ce qui s'est passé pour les hôpitaux français. Quand la monnaie helvétique a pris 17%, leur dette a explosé... de 500 millions d'euros en seulement deux semaines. "Les 730 millions d'euros empruntés avant la crise helvétique se sont en transformés d'un coup en 1,2 milliard d'euros", constate Marianne. Pas une mince affaire car ces 500 millions d'euros de dette correspondent à une année complète de financement des hôpitaux français. Pire : les hôpitaux ont d'autres emprunts toxiques, indexés sur d'autres valeurs que le franc suisse. Une vraie bombe à retardement.


*** Sources
- "Hôpitaux, la fièvre suisse", Marianne, 06.02.2015
- Odile Plichon, "Hôpitaux : maudit franc suisse", Le Parisien, 30.01.2015

Prêts des hôpitaux



_____________________________________________________

Banque et forêt

>> Les banques rachètent des forêts et des espaces protégés... pour faire de l'argent

Taux du livret A

>> La baisse du taux du Livret A : un cadeau de 400 millions d'euros pour les banques

Logo de la BPI

>> Argent public : la Banque publique d'investissement a dépensé 300 000 euros pour son logo

Commentaires