Vidéos · 21 sep. 2007 à 11:20
Après le discours sur le retraite mardi, sur les fonctionnaires mercredi, Nicolas Sarkozy a achevé son marathon médiatique sur TF1 et France 2 lors d'une interview exceptionnelle menée par Arlette Chabot et Patrick Poivre d'Arvor en direct de l'Elysée. Au cours de l'entretien, le chef de l'Etat a rappelé ce qu'il avait déjà évoqué les jours précédents : réforme des régimes spéciaux de retraite, relance de la croissance économique, critique de la Banque Centrale Européenne...
A chaque fois, Nicolas Sarkozy s'est montré à l'aise et solide dans l'argumentation. Cependant, comme toujours dans ce type d'interview, les questions sont restées suffisamment ouvertes pour éviter de le mettre en difficulté.
Un exemple parmi d'autres : la dette. A propos de la réduction des déficits, Nicolas Sarkozy a expliqué qu'il fallait diminuer les dépenses et augmenter les recettes. Concrètement, il compte sur la baisse du nombre de fonctionnaires en ne remplaçant pas un retraité sur deux pour diminuer les dépenses. Sauf que, selon les estimations, la suppression de 20 000 postes dans la fonction publique permet de faire entre 500 millions et 1 milliards d'euros d'économie par an. C'est une goutte d'eau quand on sait qu'il manque à l'Etat 45 milliards d'euros chaque année pour boucler son budget annuel. S'agissant de la hausse des recettes, Nicolas Sarkozy a évoqué la création de la franchise médicale, c'est-à-dire la prise en charge par le malade d'une partie du coût des médicaments, pour permettre la baisse du déficit. Mais les journalistes n'ont pas relevé qu'il avait dit le contraire deux minutes avant puisqu'il avait affirmé que les franchises médicales devaient permettre de financer le plan contre la maladie d'Alzheimer. A chaque fois, les journalistes ne lui ont pas apporté la contradiction.
Enfin, pour l'anecdote, Nicolas Sarkozy, expert de la communication politique, a eu sa mécanique de gripper en usant du terme "remarquable" en permanence dès qu'il s'agissait de trouver une qualité à ses ministres ou ses collaborateurs. A la fin, l'effet n'était plus crédible. A force de donner du "Rachida, remarquable, Kouchner, remarquable", on pouvait finir par douter de sa sincérité...